Plus d’un quart des 18-24 n’ont pas eu de relation sexuelle l’année dernière
Moins de relations sexuelles, une fréquence en baisse, et une intensification du « sexe occasionnel » : c’est le portrait que dresse une étude de l’Ifop, publiée en février 2024, sur la vie sexuelle des jeunes Français. Ce phénomène, baptisé « récession sexuelle », soulève de nombreuses questions et incite à explorer les causes profondes de cette tendance.
Un constat alarmant : l’étude révèle que 28% des 18-24 ans n’ont eu aucun rapport sexuel au cours de l’année écoulée, soit une multiplication par 5 depuis 2006. La proportion de jeunes ayant des relations sexuelles occasionnelles a également augmenté, tandis que la fréquence des rapports réguliers a chuté.
La faute aux réseaux sociaux et applications qui encourage le superficiel
Les facteurs en jeu : les raisons de cette « récession » sont multiples et complexes. On peut citer l’essor des réseaux sociaux et des applications de rencontre, qui favorisent une approche plus superficielle de la sexualité. Netflix est également mis en avant dans certains articles pour expliquer cette baisse. La précarité économique et l’anxiété liée à l’avenir peuvent également jouer un rôle, en freinant les envies et les projets de vie, y compris la vie sexuelle.
L’impact psychologique : cette baisse de la libido chez les jeunes ne doit pas être ignorée. Elle peut être le symptôme d’un mal-être plus profond, lié à la pression sociale, à l’image de soi ou à la difficulté de trouver des relations durables et épanouissantes.
Le sexe toujours tabou en France
Un sujet tabou : la sexualité reste un sujet tabou en France, ce qui peut freiner les jeunes à s’exprimer ouvertement sur leurs désirs et leurs difficultés. L’éducation sexuelle à l’école est souvent jugée insuffisante, et les jeunes manquent parfois de repères et d’informations fiables.
Vers une libération sexuelle ? Paradoxalement, cette « récession » peut aussi être interprétée comme une évolution positive. Les jeunes générations aspirent à une sexualité plus libre et plus égalitaire, où le consentement et le respect mutuel sont primordiaux. Ils refusent les injonctions et les modèles imposés par la société et explorent leur sexualité à leur propre rythme.
Un enjeu de société : la baisse de la vie sexuelle des jeunes est un sujet qui mérite d’être débattu et analysé. Il est important de comprendre les causes de ce phénomène et d’encourager un dialogue ouvert et bienveillant sur la sexualité. C’est en brisant les tabous et en accompagnant les jeunes dans leur découverte de la sexualité que nous pourrons contribuer à leur épanouissement personnel et à leur bien-être.
Sources :