Le Doliprane, un fleuron français vendu à la découpe

Le Doliprane, un fleuron français vendu à la découpe
Le Doliprane, un fleuron français vendu à la découpe

Un symbole national cédé pour des milliards

Le rachat de la filiale Opella de Sanofi par le fonds d’investissement américain CD&R, impliquant notamment la célèbre marque Doliprane, suscite une vive polémique en France. Pour un montant qui s’élèverait à plus de 15 milliards d’euros, un pan entier de l’industrie pharmaceutique française est ainsi cédé à un acteur étranger.

Un enjeu de souveraineté économique

Le Doliprane, c’est bien plus qu’un simple médicament, c’est un symbole de l’industrie pharmaceutique française, un produit reconnu et apprécié dans le monde entier. Ce médicament génère des milliards de bénéfices chaque année, des bénéfices qui, jusqu’à présent, alimentaient l’économie française. Avec cette vente, ce sont des emplois, des savoir-faire et des recettes fiscales qui risquent de s’envoler outre-Atlantique.

Les promesses de Macron mises à mal

Macron en visite chez Sanofi

Ce rachat intervient alors que le président de la République, Emmanuel Macron, avait pourtant appelé à une renationalisation de la production de médicaments en France. Il avait notamment insisté sur la nécessité de protéger les marques françaises et de renforcer la souveraineté sanitaire de notre pays. Ces déclarations semblent aujourd’hui bien loin de la réalité.

Les conséquences pour les Français

Les conséquences de cette vente pourraient être multiples :

  • Une hausse des prix : Les nouveaux propriétaires, soucieux de rentabiliser leur investissement, pourraient être tentés d’augmenter les prix du Doliprane, rendant ainsi ce médicament essentiel moins accessible pour les Français.
  • Une diminution de la qualité : La recherche et le développement pourraient être moins prioritaires pour le nouveau propriétaire, au détriment de la qualité des produits et de l’innovation.
  • Une perte d’emplois : Si les emplois ne sont pas immédiatement menacés, il est fort à parier que le nouveau propriétaire cherchera à optimiser les coûts de production, ce qui pourrait conduire à des suppressions de postes en France.
  • Une dépendance accrue vis-à-vis de l’étranger : En cédant un actif stratégique comme le Doliprane, la France s’expose à une plus grande dépendance vis-à-vis de l’étranger pour ses approvisionnements en médicaments essentiels.

Un enjeu de santé publique

Au-delà des enjeux économiques, c’est aussi un enjeu de santé publique qui se pose. En effet, le Doliprane est un médicament utilisé par des millions de Français chaque année. Il est donc essentiel de s’assurer que sa production et sa distribution restent sous contrôle national, afin de garantir la sécurité sanitaire de la population.

Quelle suite donner à cette affaire ?

Face à cette situation, il est légitime de s’interroger sur les raisons qui ont poussé Sanofi à céder un actif aussi stratégique. Les pouvoirs publics doivent désormais se saisir de ce dossier et mettre en place les mesures nécessaires pour protéger les intérêts de la France et de ses citoyens. Il est temps de passer des mots aux actes et de donner un sens concret aux discours sur la souveraineté économique et sanitaire.

Conclusion

Le rachat du Doliprane par un fonds d’investissement américain est une mauvaise nouvelle pour la France. Cette vente met en lumière les limites de la politique industrielle française et interroge sur notre capacité à protéger nos fleurons industriels. Il est urgent de réagir pour éviter que cette tendance ne se poursuive et de préserver notre souveraineté économique et sanitaire.

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